La plantation de bonsaï en pleine terre : une méthode française unique développé

Une méthode de production unique en France

Aujourd’hui en France, la grande majorité des bonsaï* proposés à la vente sont importés.

* Bonsaï ne prend pas de « s » au pluriel car c’est un mot japonais invariable en français.

Notre pépinière fait figure d’exception : nous sommes l’un des plus importants producteurs français à cultiver nos arbres intégralement sur place, du jeune plant jusqu’à l’arbre formé.

             

Cette maîtrise totale de la chaîne de production nous permet :

  • de contrôler la qualité de chaque arbre, année après année,
  • de connaître parfaitement leur histoire culturale,
  • d’adapter les soins selon les besoins précis de chaque espèce et de chaque sujet,
  • de garantir que les arbres sont acclimatés à notre climat, alors que beaucoup de bonsaï importés proviennent d’environnements très différents.

Cette indépendance et cette constance dans le suivi ont conduit au développement d’une pratique spécifique, qui fait aujourd’hui notre signature : la culture alternée entre pleine terre et pot.

Pourquoi planter les bonsaï en pleine terre ?

On associe naturellement le bonsaï à la culture en pot. Pourtant, dans notre méthode, la pleine terre constitue une étape essentielle dans la formation de l’arbre.

Cette phase permet aux racines et au tronc de profiter pleinement des ressources du sol pour un développement optimal.

Les bénéfices sont multiples :

  • Obtenir des troncs plus gros, solides et durables, capables de porter une ramification évoluée,
  • Former des arbres naturellement plus harmonieux, avec des branches bien structurées dès les premières années,
  • Accélérer le développement des jeunes sujets, permettant de gagner plusieurs années par rapport à une formation exclusive en pot.

Cette technique ne remet pas en question l’art du bonsaï : elle prépare l’arbre à devenir un bonsaï de grande qualité lors de son retour en pot.

 

Une durée maîtrisée : entre 2 à 4 ans en pleine terre

La pleine terre n’est jamais un séjour définitif.

En moyenne dans notre pépinière, un arbre y reste deux à quatre ans, selon :

  • Son âge et son stade de formation,
  • Sa vigueur,
  • Les caractéristiques propres à son espèce.

Les jeunes plants s’y développent naturellement, tandis que certains bonsaï déjà formés peuvent y retourner provisoirement lorsqu’ils montrent des signes de faiblesse.

Il s’agit d’une rotation raisonnée, adaptée à chaque arbre.

Ce travail demande une observation constante, car chaque sujet réagit différemment à son environnement.

  

Quarante ans d’expérience et de transmission

Cette méthode a été élaborée et perfectionnée par le fondateur de la pépinière, Monsieur Galinou, il y a plus de quarante ans.

Ce savoir-faire repose sur :

  • Une solide expérience agronomique,
  • Une connaissance approfondie des espèces et de leurs comportements,
  • La capacité d’anticiper les réactions de l’arbre lors du passage entre la terre et le pot.

Chaque bonsaï bénéficie ainsi d’un parcours de culture réfléchi sur plusieurs années.

Les résultats : des bonsaï plus résistants, plus aboutis

Grâce à la pleine terre, les arbres présentent généralement :

  • Une base et un système racinaire plus solides,
  • Une meilleure résistance au rempotage,
  • Une esthétique plus aboutie.

Ce travail préparatoire, souvent invisible pour le client, joue un rôle essentiel !

Une précision importante : une méthode efficace, mais pas parfaite

Même si notre approche offre de nombreux avantages, nous tenons à être transparents : ce n’est pas la seule manière de cultiver un bonsaï, et elle comporte aussi des contraintes.

  • La pleine terre demande un suivi régulier : les arbres poussent vite et fortement, ce qui peut entraîner des défauts si la formation n’a pas été faite suffisamment tôt.
  • Certains sujets deviennent difficiles à reprendre, car la nature ne fait pas toujours exactement ce que l’on voudrait.
  • Nous gardons une partie de la terre d’origine lors du passage en pot : ce n’est pas le substrat « standard » utilisé au Japon, mais cette approche fonctionne très bien chez nous depuis de nombreuses années.
  • Tous les arbres ne répondent pas aux standards stricts du bonsaï traditionnel : cependant, beaucoup de personnes non spécialisées cherchent avant tout un arbre qui leur plaît, même s’il ne correspond pas totalement aux règles japonaises.
  • D’autres producteurs choisissent une formation 100 % en pot, plus longue mais totalement valable : chaque méthode a ses avantages.

Notre objectif reste le même : produire des arbres de qualité, diversifiés, adaptés à notre climat, tout en répondant à une forte demande. C’est un travail de longue haleine, exigeant, et nous améliorons constamment nos pratiques pour progresser chaque année.

Conclusion

La culture alternée entre pleine terre et pot n’est pas une opposition à l’art du bonsaï : c’est une approche cohérente avec notre expérience, nos conditions de culture et notre volonté de produire des milliers d'arbres solides et harmonieux.

Comme toute méthode, elle a ses avantages et ses limites. Ce qui nous guide avant tout, c’est le respect de l’arbre, l’observation quotidienne, et la passion de transmettre des sujets naturels, sains et uniques !

Vous pouvez découvrir nos arbres en culture et nos conseils directement sur notre site ici.

Culture du bonsaï : pleine terre ou pot ? Nos réponses à vos questions !

Sur notre compte Instagram, vous êtes nombreux à nous interroger sur la culture du bonsaï : faut-il planter les arbres en pleine terre ou les laisser en pot ? À quel moment les rempoter ? Quels sont les risques pour les racines ?

Nous avons regroupé ici vos questions et nos réponses pour vous expliquer notre méthode de culture, issue de plus de quarante ans d’expérience familiale.

« Plantez-vous les arbres qui ont terminé leur formation en bonsaï à l'automne et les replantez-vous au printemps ? Ou restent-ils en terre plusieurs années ? »

Nous travaillons à la fois en pleine terre et en pot, selon le stade de développement de chaque arbre et ses besoins.

Les plantations peuvent se faire aussi bien à l’automne qu’au printemps.

Les jeunes sujets, encore en formation, sont souvent placés en pleine terre pour favoriser leur croissance. Cela leur permet de développer plus rapidement un tronc solide et des branches bien structurées.

D’autres arbres, plus avancés, peuvent retourner en pleine terre après un passage en pot, afin de retrouver de la vigueur avant de poursuivre leur évolution.

En général, nous les laissons deux à trois ans maximum en pleine terre avant de les rempoter.

C’est un travail en rotation, sans règle fixe : chaque arbre a son propre rythme.

Notre objectif reste toujours le même : obtenir des arbres équilibrés, sains et harmonieux, en respectant leur développement naturel.

« Mais le maître mot du bonsaï n’est-il pas la culture en pot ? »

Vous avez raison !

Par définition, le bonsaï est un arbre cultivé en pot.

Mais notre métier va un peu plus loin : nous sommes une pépinière de production, ce qui signifie que nous créons nos bonsaï de A à Z, depuis le jeune plant jusqu’à l’arbre formé.

Durant leur croissance, certains arbres passent par une étape en pleine terre.

Cela leur permet de se renforcer, de grossir plus rapidement et de développer un tronc bien proportionné.

Ce n’est pas une étape obligatoire, mais elle permet souvent de gagner plusieurs années de culture par rapport à un arbre cultivé exclusivement en pot.

Une fois arrivé au bon stade de développement, l’arbre est remis en pot, où il poursuit sa formation jusqu’à devenir un véritable bonsaï prêt à être proposé à la vente

« Est-ce que tous les arbres passés en pleine terre survivent lors du passage en pot ? »

C’est une question essentielle, car ce passage demande beaucoup de savoir-faire et surtout le bon timing.

Lorsqu’un arbre cultivé en pleine terre est prélevé, nous ne travaillons jamais à racines nues : nous conservons une motte de terre autour des racines afin de limiter le stress et d’assurer une meilleure reprise.

L’arbre est ensuite installé dans un pot avec cette même terre, souvent argileuse et compacte, qui agit comme un substrat de transition.

Ce n’est qu’au rempotage suivant que nous remplaçons progressivement ce substrat par un mélange plus adapté à la culture en pot.

Chaque espèce réagit différemment, et c’est là que l’expérience joue un rôle crucial.

Cette méthode, initiée par M. Galinou il y a plus de 40 ans, fait partie de notre savoir-faire familial. Grâce à elle, nous obtenons d’excellents résultats à la reprise 

Bien sûr, le risque zéro n’existe pas : certaines variétés ont des racines plus fragiles ou une reprise plus lente. Mais chaque prélèvement est réalisé avec soin pour donner à l’arbre toutes les chances de se développer harmonieusement.

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